Suite à la convocation des Etats Généraux par Louis XVI, les trois Ordres constituant la société sont interrogés au moyen des cahiers de doléances « le testament de l’ancienne société française, l’expression suprême de ses désirs, la manifestation authentique de ses volontés » (Tocqueville) Dans l’ensemble les attentes et revendications portent sur la réforme des impôts, la justice, la protection des libertés individuelles. On y manifeste son attachement « à notre bon Roy » tout en souhaitant le maintien du catholicisme en tant que religion d’État…Rien de révolutionnaire, que du « bon sens paysan. »
Malheureusement dans un royaume à 80 % agricole, les députés du tiers état sont tous issus de la bourgeoisie, pas un seul paysan élu. En rassemblant à Versailles 1 100 députés appartement très largement à la Société des Lumières le Roi a ouvert la boîte de Pandore. Ces hommes de loi ont à l’esprit, non pas de solutionner la crise financière, mais de faire la révolution sociale celle qui va ouvrir une ère nouvelle. Le samedi 20 juin, dans la salle du Jeu de paume, les députés font le serment de « ne jamais se séparer et [de] se rassembler partout où les circonstances l’exigeraient jusqu’à ce que la constitution fût établie et affermie sur des bases solides » Conscient qu’il s’agit d’un coup d’état contestant sa souveraineté, Louis XVI fait fermer les salles de réunion. Après avoir célébré la messe d’ouverture des Etats Généraux, le Haut-Clergé, imprégné de l’Esprit Saint et de…l’esprit des Lumières, ouvre les portes de l’église Saint-Louis aux députés, qui dans ce lieu sacré, sacralisent leur serment, leur acte révolutionnaire. Loin de l’imaginaire populaire, ce sont bien les hommes en col blanc qui ont fait la Révolution et qui obligeront plus tard les paysans à aller mourir à la guerre en tant que soldats de l’an II selon le nouveau calendrier républicain déchristianisé. Jean Chouan l’insoumis refuse, le Bois de Misedon devient son refuge et le Sacré-Cœur sur le coeur son espérance.
Mardi 5 Novembre 2024, nous recevrons Emmanuel de Waresquiel pour une conférence sur « La Révolution et ses imaginaires, de 1789 à nos jours », ce sera aussi le jour de l’élection du nouveau président des Etats-Unis, ce pays qui doit à Louis XVI son indépendance, une guerre ruineuse qui fut à l’origine de la convocation des Etats Généraux…
Lorsqu’on visite Mount Vernon, la maison du maître esclavagiste George Washington, on peut y voir dans une vitrine la clef de la prison de la Bastille, qui selon le mythe révolutionnaire est le symbole de l’arbitraire monarchique. Au pays de l’Oncle Sam la fête du 14 juillet 1789 se traduit « Happy Bastille Day » : Doit-on en conclure qu’il faut se réjouir de la décapitation par un boucher du gouverneur de la prison et de la libération des 4 faussaires, des 2 fous et du criminel ? Quatre ans plus tard, le 17 septembre 1793, les Chevaliers blancs de l’injustice voteront la loi des suspects autorisant l’arrestation arbitraire de tous les ennemis avoués ou susceptibles de l’être de la Révolution. Ce déni de réalité historique est bien mis sous le boisseau.
Aujourd’hui, la Révolution française demeure la matrice de notre monde moderne, l’évolution de la société s’inscrivant dans les idées progressives des Lumières, tout conservatisme et ordre social de la civilisation chrétienne sont contestés.
Bonne fête de la Toussaint, fête de tous les saints, avec une dévotion particulière pour :
La Sainte Vierge, Reine de France, patronne principale de la France ;
Saint Michel archange, ancien patron principal du Royaume de France ;
Sainte Jeanne d’Arc et sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, patronnes secondaires
Saint Louis, saint Denis, saint Rémi et saint Martin, protecteurs de la France
Saint Nicolas, protecteur des Lys de France.
Nicolas Chotard,
Président des Lys de France. |