Fin mars, après avoir assisté à la sainte messe, Henri d’Anselme quittait l’abbaye Sainte Madeleine du Barroux sous le soleil de Provence et le chant des cigales. Dans l'indifférence médiatique, ce pèlerin partait pour 9 mois sur les routes et chemins de France à la découverte des 170 Cathédrales, un peu à l’image de Dom Gérard, le moine fondateur de l’abbaye bénédictine qui en 1978, pauvre comme Job, avait sillonné la France faisant confiance à la Providence afin de trouver les moyens matériels pour édifier entre le Mont Ventoux et les Dentelles de Montmirail la nouvelle maison du Seigneur.
Alors que les journalistes soulignaient avec insistance que l'assaillant syrien, au moment de l'attaque, avait crié "In the name of Jesus Christ" (« Au nom de Jésus Christ »), refusant d'envisager l'hypothèse de troubles psychiatrique, il est possible que le jeune Henri d’Anselme s'inscrivait dans le Plan de Dieu afin de contrecarrer ces attaques sournoises contre la chrétienté. Il en témoigna à Véronique Jacquier de France Catholique : « Je suis de plus en plus convaincu qu’il n’y a pas de hasard. Le Bon Dieu voulait que je sois là, au bon endroit, au bon moment comme si cela était téléguidé. Plusieurs indices me font penser que j’étais entre les mains de la Providence. Je n’aurais pas dû m’arrêter à Annecy. Or j’y suis resté un jour et demi. Ensuite, j’ai flâné le long du lac, puis je me suis assis sur un banc. Pourquoi ? Je ne le sais pas… Tout comme je ne peux donner aucune explication au fait que j’ai pris le chemin de droite plutôt que celui de gauche. Pour moi, l’effroyable attaque est porteuse d’un message très symbolique : un demandeur d’asile syrien sombrant dans la folie et frappant des enfants et un pèlerin catholique qui agit. Je prie pour que tous les hommes politiques en tirent les leçons. »
Bon sang ne saurait mentir, tel le Chevalier Bayard, le preux gentilhomme fait briller les plus hautes valeurs de la chevalerie celles de l’honneur et du courage. Le héros au sac à dos porte un riche héritage familial. La Société en France des Fils de la Révolution Américaine révéla qu’il est le petit petit neveu de François d’Anselme de Saint-Victor (1745-1821), jeune capitaine au régiment du Soissonnais fit la campagne d'Amérique (1780-1783) et devint chevalier de Saint-Louis après la bataille de Yorktown. En 1792 les affres de la Révolution française le contraignirent à émigrer en Prusse où il composa un traité de physique. Louis XVI approuva sa nomination en tant que membre honoraire de la Société des Cincinnati de France.
Avec en plus un grand-père et un arrière grand-père général de corps d'armée, héros de la Grande Guerre et résistant de la première heure lors de la seconde guerre mondiale, le jeune Henri d’Anselme était bien armé pour affronter les épreuves physiques de la vie : « J’ai la chance de venir d’une famille très engagée militairement au service de la France du côté paternel, et d’être issu du côté maternel d’une noblesse de campagne avec un grand-père toujours maire en exercice d’une commune. Ce dernier m’a toujours dit : « La plus belle seigneurie est la seigneurie de soi-même. » Le scoutisme m’a nourri de l’idéal chevaleresque et ma famille m’a irrigué de l’histoire de France. » Rien n'est le fruit du hasard. Il fait aussi grandir ses racines glorieuses en se forgeant un esprit traditionnel. Ancien stagiaire à L’Homme Nouveau, le journal des rédacteurs contre-révolutionnaires (Daniel Hamiche, David Miège, Reynald Secher, Philippe Maxence, Jean de Viguerie…) et membre de Missio, une association de laïcs ayant pour objet l’évangélisation, le 13 avril 2023, il avait publié une vidéo prémonitoire avec son message désormais incarné :"de toutes les vertus la plus importante me paraît être le Courage...et pratiquer ce Courage, c'est peut-être cela l'Honneur de Vivre."