Pour la première fois le gouvernement communiste vietnamien a invité la France à la commémoration de la bataille de Diên Biên Phu (13 mars – 7 mai 1954). La présence française en Indochine avait débuté sous Louis XV vers 1787-1788 avec les possessions du port de Tourane (aujourd’hui Đà Nẵng) et de l’archipel des îles Poulo-Condore (aujourd’hui Côn Son).
Le chef du gouvernement vietnamien a sincèrement remercié la Chine, l’ex-Union soviétique, les pays socialistes, les amis internationaux, les forces progressistes et les partisans de la paix à travers le monde (L’ambassadeur du Vietnam en France Dinh Toàn Thang et la cellule du Parti communiste français (PCF) de Saint-Pierre-des-Corps ont organisé samedi 27 avril une cérémonie commémorative en l’honneur de Raymonde Dien, une communiste qui s’était couchée sur les rails pour ralentir la marche d’un train militaire transportant des armes vers l’Indochine).
Sur les 11 721 prisonniers de l’Union française 8 431 sont morts en captivité, soit un taux de mortalité de 70 %
La marche vers la mort des prisonniers de Diên Biên Phu
« J’ai eu l’occasion de comparer les méthodes des Nazis et des Viêts. Juifs, Tziganes, Résistants de tous bords, s’ils nous réduisaient en une sous-humanité, les nazis ne cherchaient pas à nous convertir. Par la faim, les privations, les Viêts nous amenaient au même état que les nazis, mais ils exigeaient en plus que nous adhérions à leur système, en reniant toutes nos valeurs, notre foi en la justice, en notre pays. » Colonel Eric Weinberger, ancien déporté à Buchenwald et prisonnier du Vietminh.
Jean et Simonne de Lattre de Tassigny auront la douleur de perdre leur fils unique, Bernard, le 30 mai 1951. En recevant pour son fils la croix de chevalier du Mérite il a fait cette réponse : “Monsieur le sous-secrétaire d’Etat, je vous demande de remercier pour moi Sa Majesté Bao Dai et de lui dire que nous sommes, ma femme et moi, profondément touchés de son geste. Cette décoration, mon fils y a bien droit car c’est pour vous qu’il est mort, en combattant au milieu des soldats vietnamiens. J’ai reçu aussi un message me transmettant les condoléances de la jeunesse intellectuelle du Viêt-Nam, qui, dit-elle, se bat à nos côtés. Monsieur le sous-secrétaire d’Etat, je n’accepte pas ce message. Je ne l’accepte pas parce que les jeunes vietnamiens qui se battent, splendidement, à nos côtés sont tous des gens du petit peuple. Mais où sont donc les jeunes gens qui sortent de nos lycées et de nos facultés ? Citez-moi un seul nom de fils de notable, de banquier, de négociant vietnamien qui soit mort pour le Viêt-Nam” https://www.valeursactuelles.com/politique/exclusif-commemoration-de-dien-bien-phu-la-france-et-le-vietnam-ont-appris-a-regarder-cette-histoire-en-face-confient-sebastien-lecornu-et-patricia-miralles